COVID-19

Le masque... même pour une marche

Port du masque au travail ou lors des activités extérieures, même pour une marche en groupe. L’Ontario reconfiné pour quatre semaines. Montréal aux aguets devant la croissance des variants. Le virus n’a pas dit son dernier mot.

Masque obligatoire dans les milieux de travail

« Il n’y a plus de place pour l’indiscipline »

Le masque prendra plus de place dès ce jeudi partout au Québec. Le port du masque médical est désormais obligatoire dans tous les milieux de travail. Le gouvernement impose aussi le masque ou le couvre-visage lors d’activités extérieures en groupe avec des personnes de ménages différents, y compris la marche et tout autre loisir.

C’est « devant la menace des variants » que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dit avoir pris la décision d’exiger le port du masque médical en continu à l’intérieur dans les milieux de travail. « La prévalence des nouveaux variants est inquiétante », a affirmé l’organisme, invitant les milieux de travail « à la plus grande prudence ».

Fin mars, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) avait émis une recommandation en faveur du port du masque en tout temps au travail. C’est ainsi que le port du masque médical ou d’un « masque attesté par le Bureau de normalisation du Québec » est désormais obligatoire dans tous les milieux de travail. « [Il s’agit] d’une mesure additionnelle à respecter à l’intérieur pour limiter la propagation du virus et de ses variants, en plus de la distanciation physique et de la présence de barrières physiques », a ajouté la CNESST.

Un employé de bureau devra porter son masque même une fois installé à son poste de travail. Pour le travail à l’extérieur, le port d’un masque médical ou d’un masque attesté par le Bureau de normalisation est exigé si des interactions à moins de deux mètres avec des collègues peuvent se produire.

Spécialiste en hygiène du travail à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Maximilien Debia accueille cette nouvelle avec enthousiasme. « C’est quelque chose qu’on demandait depuis un an maintenant. Cela dit, il n’est jamais trop tard. Toute éclosion évitée dans les prochains jours, c’est tant mieux pour la suite », raisonne-t-il.

L’expert ne cache toutefois pas qu’il aurait aimé voir cette mesure arriver beaucoup plus tôt. « Si on avait fait ça l’année dernière, c’est certain que la première vague aurait été mieux [gérée], mais maintenant, avec les variants, imposer le masque était nécessaire. Et les gens vont le comprendre », soutient-il.

« Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’on n’était pas fous il y a un an, quand on demandait au gouvernement de prioriser le port du masque. Dans les premiers mois, on a été très réticent à l’utiliser au Québec, alors qu’on savait que c’était gagnant dans plusieurs pays d’Asie », poursuit M. Debia.

« Les aérosols ne s’arrêtent pas à un ou deux mètres. Si les personnes sont assises à distance, le problème de la contamination existe, même s’il est amoindri. »

— Maximilien Debia, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal

« C’est une stratégie qui sera efficace pour aller à la source de la génération des aérosols, avant la ventilation et la distanciation, surtout dans les milieux intérieurs qui sont à forte densité », explique M. Debia.

Un resserrement devenu inévitable

Pour le DMatthew Oughton, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal, cette mesure arrive à point, quand on sait « que la majorité des éclosions proviennent de milieux de travail ». Selon les données du gouvernement, près de 53 % des foyers de contamination y émergent.

« Resserrer, en ce sens-là, a beaucoup de sens, surtout avec la forte propagation des variants plus transmissibles. Cela dit, il ne faut pas que cette consigne remplace les autres, dont la distanciation et la ventilation adéquate. »

— Le Dr Matthew Oughton, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal

D’après le DOughton, la décision de la CNESST fera surtout en sorte de supprimer toute « ambiguïté » dans les milieux. « Le fait que ça soit obligatoire partout, ça lance un message clair et il n’y a plus de place pour l’indiscipline. Les conséquences sont claires, donc ça supprime toute forme d’ambiguïté et d’exception, si on veut », dit-il.

« J’applaudis cette décision. Quant à savoir si ça aura un impact majeur, il faudra voir avec le temps, mais déjà, on peut penser que si ça avait été fait plus tôt, quand les variants n’étaient pas prédominants, l’impact aurait été plus fort », insiste aussi le médecin qui, comme Maximilien Debia, trouve « tout de même pertinent » d’implanter la mesure maintenant, alors que Montréal « n’a pas encore vu une explosion aussi forte » qu’à Québec ou à Gatineau, par exemple.

Le masque à l’extérieur

Dans ses nouvelles restrictions annoncées mardi soir, le gouvernement de François Legault a aussi rendu obligatoire, sans tambour ni trompette, le port du masque ou du couvre-visage « lors d’activités extérieures en groupe » avec des personnes de différents ménages. Cela s’appliquera autant en zone rouge qu’en zone orange. Seule exception : les cas où les personnes « sont assises à deux mètres de distance ».

« Quand tu fais une activité à l’extérieur, tu portes le masque », a résumé un porte-parole au cabinet de François Legault, mercredi, en confirmant que la marche fait aussi partie des nouvelles restrictions.

Il faudra donc porter le couvre-visage en tout temps, lors d’une balade avec des amis ou des membres de sa famille qui n’habitent pas sous le même toit.

En zone orange, le masque d’intervention sera aussi obligatoire à l’école primaire, dès les premières années. « Je sais que certains parents sont inquiets de l’impact chez les jeunes enfants, mais on le fait déjà en zone rouge et ça se passe très bien », a dit le premier ministre mardi.

« Le port d’un masque ou d’un couvre-visage est obligatoire dans les arénas », rappelle aussi le gouvernement dans un communiqué paru après la conférence de presse de mardi. Comme en zone rouge, lorsqu’ils étaient ouverts, les gyms devront tenir un registre du masque obligatoire, précise-t-on également.

En février, Québec avait ordonné l’obligation de porter un masque N95 ou un masque de protection supérieure pour les travailleurs de la santé en zone chaude. La nouvelle avait été bien accueillie, mais des syndicats, dont la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, avaient soutenu que l’annonce arrivait « trop tard », alors que « plus de 30 000 employés du réseau de la santé [avaient] déjà été infectés par la COVID-19 ».

Dans un rapport paru mardi, l’INSPQ conclut que le port du masque lors de la pratique d’une activité physique d’intensité modérée à élevée a « été peu étudié chez les adultes et très peu chez les enfants ». « Il n’existe pas de consensus, ni dans les écrits scientifiques ni dans les recommandations de santé publique, concernant les risques à la santé associés », écrivent les experts, précisant toutefois que les données scientifiques « ne font pas état d’un risque avéré pour la santé de porter un masque » lors d’un effort physique, surtout chez les adultes « en bonne santé qui sont en mesure de gérer l’intensité de leur activité et leur respiration ».

Conférences de presse

Le format doit changer, croit le PQ

Le Parti québécois (PQ) demande la fin des conférences de presse du premier ministre sur la situation sanitaire dans leur forme actuelle. Au dire du chef parlementaire du PQ, Pascal Bérubé, les citoyens font savoir que le message ne passe plus et que ça ne fonctionne pas. Il reproche au gouvernement de choisir certains médias pour diffuser des parcelles d’information au compte-gouttes avant même la conférence de presse, parce que cela entraîne de la confusion et le désintérêt de la population envers la conférence de presse officielle. « Le gouvernement doit se souvenir que les conférences de presse qu’il convoque en lien avec la pandémie ne sont pas des occasions de se mettre en valeur […], mais bien des moments pour donner une information claire et complète à la population du Québec », a plaidé le député de Matane-Matapédia. On omet sciemment des enjeux ou des annonces dans les conférences de presse, a-t-il déploré, en donnant l’exemple récent de l’obligation de porter un masque en continu au travail, ou encore des changements dans la distanciation dans les salles de spectacle ou de cinéma, ou l’interdiction de passer d’une zone rouge à une zone jaune. Le chef parlementaire péquiste demande la diffusion du communiqué officiel une heure avant et non après la conférence de presse, pour que les journalistes aient ainsi toutes les informations en main pour poser des questions et obtenir des précisions.

— La Presse Canadienne

Troisième vague

Montréal refuse d’être l’épicentre

Une augmentation des cas au cours de la prochaine semaine est toutefois attendue

Même si les variants continuent de gagner du terrain et devraient provoquer une accélération du nombre de nouveaux cas, la Santé publique de Montréal espère éviter de devenir l’épicentre de la troisième vague de la pandémie.

« Je m’étais promis qu’on n’allait pas être l’épicentre de la troisième vague et je garde le cap là-dessus », a déclaré la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, en conférence de presse mercredi.

Montréal a été l’épicentre de la première vague avec près de 3500 décès au printemps 2020, soit 168 décès pour 100 000 habitants. Mais durant la deuxième vague, c’est la Capitale-Nationale qui a été davantage éprouvée. Avec 809 décès, la région de Québec a ainsi déploré 107 décès pour 100 000 habitants entre septembre et mars.

Les variants plus contagieux représentent 42 % des nouveaux cas sur le territoire montréalais, alors que la moyenne de l’ensemble de la province est de presque 67 %, selon le criblage des sept jours précédents.

« Sur les 142 éclosions liées à des variants qu’on a actuellement, la très grande majorité sont liées à de petites éclosions de moins de 10 cas. »

— La Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

La Santé publique s’était donné comme objectif de ralentir la progression des variants et d’accélérer la vaccination durant le mois de mars.

Près d’un Montréalais sur quatre (23 %) est aujourd’hui vacciné, dont une proportion importante d’aînés. La couverture vaccinale est de 86 % chez les 80 ans et plus, de 84 % chez les 70 à 79 ans, et de plus de 68 % chez les 60 à 69 ans.

Dans l’ensemble du Québec, 19,1 % de la population a reçu une première dose, soit un peu plus de 1,6 million de personnes.

« On est quand même satisfaits du mois de mars », a commenté la Dre Drouin.

Avec 42 % de variants, elle s’attend néanmoins à voir les cas augmenter au cours de la prochaine semaine. « À partir de 40-50 %, dans les autres pays, souvent, on a vu une accélération du nombre de nouveaux cas. » La directrice de santé publique n’était cependant pas en mesure de prédire si cette accélération aura des impacts sur les hospitalisations.

« Je pense qu’on a la capacité de réduire les impacts de cette troisième vague-là pour Montréal et d’éviter le plus possible la fermeture des écoles et des garderies. »

— La Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

La Dre Drouin a salué les efforts de la population montréalaise, sans lesquels « on n’aurait pas réussi à freiner la progression des variants », et demandé de continuer sur cette lancée. « Si vous êtes assis avec une amie ou un ami sur un banc et que vous parlez face à face pendant un certain temps, pourquoi ne pas porter le masque ? », a-t-elle suggéré en faisant valoir qu’avec un virus plus transmissible, « il y a quand même un certain risque ».

Ailleurs au Québec

La tendance à la hausse se poursuit dans l’ensemble de la province. Les 1270 nouveaux cas rapportés mercredi ont porté la moyenne quotidienne calculée sur une semaine à 1244 cas, ce qui représente une augmentation de 32 % depuis une semaine. Et le nombre de personnes hospitalisées a grimpé de 29 depuis mardi, pour un total de 543.

La Capitale-Nationale et la région voisine de Chaudière-Appalaches continuent à enregistrer des hausses de cas notables. La première recense près de 35 nouveaux cas quotidiens pour 100 000 habitants et la seconde, 24. L’Outaouais, qui affiche aussi une forte tendance à la hausse, compte 32 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

Les huit décès rapportés mercredi maintiennent toutefois la moyenne quotidienne des décès à six. Des huit décès rapportés, trois sont survenus dans la Capitale-Nationale. Cinq régions rapportent un mort, soit l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, les Laurentides, Lanaudière et la Montérégie.

Le Québec rapporte aussi avoir administré 43 631 doses de vaccin contre la COVID-19. La cadence de vaccination devrait augmenter au cours des prochains jours ; la livraison de doses d’AstraZeneca permettra d’étendre la vaccination aux 55 ans et plus. Pour les autres vaccins, les 60 ans et plus sont désormais admissibles dans l’ensemble de la province.

Mort d’une personne de 16 ans

Le virus fait sa plus jeune victime au Québec

Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine a confirmé mercredi le décès d’une personne de 16 ans de la COVID-19, la plus jeune victime à ce jour au Québec. Depuis le début de la pandémie, deux jeunes de moins de 20 ans sont morts de la maladie. Sans commenter ce plus récent cas, les autorités de santé ont expliqué jeudi que les décès d’enfant sont rares, et généralement liés à des comorbidités.

La porte-parole du CHU Sainte-Justine, Florence Meney, n’a pas voulu donner de détails sur les circonstances du décès. Elle indique toutefois que « de façon générale, les gens qui décèdent en jeune âge de la COVID-19 sont généralement des personnes qui présentaient des comorbidités importantes ».

Pédiatre infectiologue et microbiologiste à l’Hôpital de Montréal pour enfants, le DJesse Papenburg n’a pas non plus commenté le cas précis du décès de la personne de 16 ans.

Il confirme que les enfants qui ont des comorbidités sévères sont plus à risque de présenter des complications liées à la COVID-19. Notamment ceux qui ont des comorbidités complexes et qui ont besoin de technologie médicale à la maison. L’obésité chez les adolescents semble aussi associée à un risque accru. « Mais chez l’enfant, ça demeure encore exploratoire de savoir quelles sont les comorbidités qui augmentent les risques d’hospitalisation », dit-il.

Le Dr Papenburg affirme toutefois qu’en pédiatrie, « les patients sont beaucoup moins affectés en termes d’effets sévères par la COVID-19 ». Les enfants représentent seulement 2 % des hospitalisations dans la province.

Le médecin souligne que d’autres affections virales sont aussi sévères, voire pires que la COVID-19 chez les enfants. Par exemple, chaque année au Canada, cinq ou six décès d’enfants sont causés par l’influenza.

« Je ne veux pas minimiser la COVID », prévient toutefois le DPapenburg. Le spécialiste souligne que même si la grande majorité des patients pédiatriques guérissent sans séquelles de leur infection, certains doivent être hospitalisés.

Les enfants les plus malades développent un syndrome inflammatoire multisystémique post-infectieux. De quatre à six semaines après leur infection suspectée ou confirmée à la COVID-19, ces patients présentent un dérangement dans leur système inflammatoire. « Ils peuvent avoir besoin de soins intensifs. Heureusement, on a des traitements pour ça. Mais on a eu des cas sévères associés à ça », note le DPapenburg, qui estime avoir vu plus de ces cas sévères que d’infections purement respiratoires liées à la COVID-19 chez les enfants.

Et les variants ?

Durant la première vague, les enfants semblaient très peu touchés par la COVID-19. Mais le DPapenburg rappelle qu’on les testait peu. Les enfants représentent aujourd’hui 25 % des infections au Québec. « C’est un peu plus que durant la deuxième vague, mais pas de façon dramatique », dit-il.

Le Dr Papenburg explique que le variant britannique qui est prédominant au Canada et au Québec est clairement plus contagieux. Il est aussi associé à une plus forte mortalité chez les adultes, mais pas chez les enfants. « Et on ne voit pas une hausse disproportionnée des hospitalisations chez les enfants au Royaume-Uni », dit-il.

Très peu de données existent à ce sujet pour les variants sud-africain ou brésilien.

Alors qu’au début de la pandémie, note le DPapenburg, on croyait que les enfants ne jouaient pas un grand rôle dans la transmission de la COVID-19, on voit aujourd’hui qu’ils en jouent un. « Probablement pas autant que les jeunes adultes. Mais ils participent à la chaîne de transmission », dit-il. Le DPapenburg ajoute que des études montrent de plus en plus que fermer les écoles peut aider à freiner la transmission communautaire, mais que ce n’est qu’un facteur parmi d’autres, et pas le plus important.

Dans les derniers jours, des données préliminaires ont laissé voir que le vaccin de Pfizer est efficace chez les enfants de 12 à 15 ans. Pour le DPapenburg, si d’autres études continuent de prouver l’efficacité des vaccins, « la vaccination pourrait protéger les enfants des affections symptomatiques et aider à diminuer la transmission communautaire ».

En conférence de presse mercredi, la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, a dit avoir peu de détails sur le décès de la personne de 16 ans. Elle a rappelé que « la plupart des enfants ne développeront pas de formes sévères de la maladie ». Elle a indiqué que des mesures ont tout de même été resserrées dans les écoles, avec, par exemple, le port du masque en tout temps pour les enfants. « On est beaucoup plus avec de petites éclosions, donc clairement, le milieu scolaire demeure un endroit, je dirais, sécuritaire », a-t-elle dit.

« Veuillez rester à la maison »

L’Ontario se reconfine de manière stricte pour quatre semaines

C’est l’heure du reconfinement en Ontario. Le gouvernement de Doug Ford a annoncé mercredi qu’une « ordonnance de rester à la maison » sera de nouveau en vigueur pendant quatre semaines, afin de lutter contre la hausse jugée « alarmante » des nouveaux cas de COVID-19 et la propagation importante des variants.

« Pour le résumer aussi simplement que possible, les amis, s’il vous plaît, sauf si c’est pour une raison essentielle, veuillez rester à la maison. La situation est extrêmement grave. Il faut limiter la mobilité des personnes », a imploré le premier ministre Ford, lors d’une mêlée de presse.

Si ce n’est que de « quelques exceptions », l’ordonnance « sera similaire à ce que nous avons vécu plus tôt cette année », a indiqué l’élu. C’est en effet la deuxième fois en quelques mois que les Ontariens sont invités à rester à la maison ; en décembre dernier, un ordre similaire avait été édicté, sauf pour les sorties essentielles.

Officiellement, cette fois, l’ordonnance est entrer en vigueur à minuit une ce jeudi, pour une durée de quatre semaines. M. Ford a précisé que son gouvernement déclarerait son troisième état d’urgence sanitaire depuis le début de la crise, afin d’être en mesure de décréter ces nouvelles mesures.

Les commerces qui offrent des produits essentiels resteront ouverts, mais seulement pour vendre des articles d’épicerie et de pharmacie. Ces nouvelles mesures étaient devenues « nécessaires » pour lutter contre la troisième vague de la pandémie, qui menace de submerger le système de santé, a aussi martelé le premier ministre ontarien.

La barre des 3200 cas atteinte

Ces nouvelles mesures sont tombées alors que l’Ontario a dépassé la barre des 3200 nouveaux cas de COVID-19 mercredi, un sommet en tout près de trois mois. En plus des 3215 cas enregistrés, les autorités de santé publique ont rapporté 17 décès supplémentaires.

Plus du tiers de ces cas, soit 1095 d’entre eux, sont survenus dans la région de Toronto, où toutes les écoles publiques ont été fermées mercredi. Dans le réseau de la santé, le nombre d’hospitalisations a augmenté de 236, portant le total à 1397. De ce nombre, 504 patients se trouvent toujours aux soins intensifs.

La semaine dernière, le gouvernement Ford avait déjà commencé à imposer de nouvelles restrictions, interdisant notamment les repas au restaurant en salle ou en terrasse, qui avaient repris depuis peu. Il a aussi réduit la capacité d’accueil des commerces ainsi que la taille des rassemblements intérieurs et extérieurs.

En réaction à la forte hausse des cas, l’Ontario prévoit d’ailleurs commencer à vacciner les personnes âgées de 18 ans et plus dans les « zones chaudes », y compris les enseignants et les travailleurs essentiels. Le gouvernement indique que des équipes mobiles livreront des vaccins dans des immeubles résidentiels, des lieux de culte et chez de grands employeurs dans les zones durement touchées par la pandémie.

En règle générale, les régions seront sélectionnées en fonction des schémas de transmission, de maladies graves et de mortalité due à la COVID-19. Les travailleurs du secteur de l’éducation dans les quartiers sensibles de Toronto et de la région de Peel seront admissibles aux vaccins à compter de la semaine prochaine, avec des plans d’expansion dans d’autres régions durement touchées lorsque l’offre le permettra.

Le personnel qui travaille directement avec les élèves qui ont des besoins spéciaux dans toute la province sera également admissible à partir de la semaine prochaine. Enfin, les cliniques situées dans les zones à haut risque accepteront dès vendredi les réservations de personnes âgées de 50 ans et plus.

— Avec La Presse Canadienne

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